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Les stations de ski forment un monde à part, détaché des contingences terrestres en bien des points. Les lois de la Physique (et plus particulièrement de la gravité) ne sont pas exactement les mêmes, et surtout les gens qui s’y trouvent, même provisoirement, appartiennent à une toute autre civilisation. Ceci est particulièrement flagrant lorsque l’on note que tout le monde se ballade déguisé en bibendum daltonien doté de chaussures orthopédiques sans que personne ne trouve rien à redire.

Ce petit monde possède bien sûr son propre vocabulaire, qu’il convient de connaître pour communiquer avec l’autochtone sans trop se faire remarquer. Voici donc un :

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Petit dictionnaire d’évaluation technique

gracieusement fourni par l’Office du Tourisme de Haute-Savoie

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(Je sais, les Sept Laux sont en Isère et pas en Haute-Savoie, mais Jean-Michel a insisté pour que l'on contacte SON office du tourisme...)

 

Homme normal :

l’homme normal est haut-savoyard, cela va de soit. Il a un corps athlétique (malgré le fromage à raclette), la posture altière (malgré le vin blanc) et le regard clair (Cf. remarque précédente). Il est génétiquement programmé pour skier comme un dieu, et naît même parfois avec ses chaussure de ski aux pieds (l’accouchement sans douleur est encore une notion très abstraite en Haute-Savoie).

Sa devise : " citius, altius, brutus ", ce qui se traduit approximativement par : " plus vite, plus haut, plus fort dans la tronche des blaireaux qui savent pas skier ".

 

Monchu :

Touriste ridicule, ce qui constitue un pléonasme en soi. Le terme provient d’une déformation patoise de " Monsieur ", car c’est ainsi que les montagnards du siècle dernier surnommaient les riches parisiens qui venaient prendre l’air en altitude. Le monchu ignore totalement les us et coutumes des montagnes, mais agit comme si ce n’était pas le cas.

L’été, il prend sa grosse voiture diesel, se gare sur un parking à 300 mètres d’altitude, et va manger une reblochonnade au restau d’à côté alors qu’il fait 30° à l’ombre ; il peut ensuite raconter à ses amis comment il est allé " faire de la montagne " durant le week-end.

L’hiver, il revêt une combinaison probablement abandonnée dans la naphtaline par les Village People au milieu des années 80, et vient faire le cake sur les terrasses des bistrots où les indigènes lui vendent une crêpe au sucre pour cinquante balles.

Le monchu peut savoir skier, mais c’est contre-nature.

 

Luge à foin :

Skieur médiocre. A l’origine, la luge à foin est un gros traîneau de bois aux patins très espacés qui permettait aux paysans de Haute-Savoie de descendre le fourrage le long des pentes sans y laisser la vie.

De nos jours, le terme a évolué et désigne une personne dont les skis sont très écartés, dans un chasse-neige plus qu’approximatif ; la signification a donc légèrement glissé puisque rien n’indique qu’elle n’y laissera pas la vie.

L’expression, bien qu’assez peu connue, est très dynamique et évolue encore. On entendra ainsi tel ou tel jeune s’exclamer, au détour d’une piste : " Oh, mate un peu l’aut’ béchtar, il skie comme une geulu à oinf ! ".

 

Gorâne :

Croisement d’un goret et d’un âne, cette espèce rare (car dotée d’une espérance de vie très courte) constitue le niveau zéro du skieur. Calamité et terreur des pistes : il ne pourrait pas s’arrêter même si sa vie en dépendait, alors n’espérez pas qu’il s’arrête si votre vie en dépend. Fuyez et laissez la végétation lui régler son compte.

 

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