Présentation des monchus

Monie , alias "Flying Monaille"

Profil: Amatrice stylée

Expression courante : "Tu veux te battre ?"

Légère et aérienne, Monie a un style d’enfer. Elle maîtrise et ça se voit. Esthète du planter de bâton, artiste de la godille, Monie donne l’impression de planer sans effort au-dessus de la neige, l’effleurant çà et là pour changer de direction.

Ceci dit, c’est vrai qu’avec ses 35 kilos toute mouillée, elle va pas l’abîmer, la neige. Et puis tant d’élégance, quand on se traîne lamentablement à côté, ça énerve. Comme de plus, elle menace facilement ses petits camarades ("Oh toi, je vais tellement t’enfouir dans la neige qu’on verra plus que le pompon de ton bonnet !"), on se sent obligé de la faire tomber, de lui remplir le groin de neige lorsqu’elle s’assied par terre, tout ça.

C’est de bonne guerre, non ?

 

Jean-Michel , alias "Le Mono"

Profil : Haut-savoyard (cf. Dico)

Expression courante : "Venez, on va se faire un peu de poudreuse !"

Dans sa parka rouge vif, Jean-Michel passe aisément pour un moniteur de ski officiel. Il en a le style, et passe partout avec une facilité déconcertante. Il descend tout schuss dans les bosses, prend son envol sur le moindre relief, allume tout le monde en vitesse pure, bref : il assure. A le voir comme ça, on pourrait croire que Jean-Michel s’éclate. C’est faux.

Son unique plaisir dans la vie est d’entraîner ses innocents collègues dans des endroits que leur niveau de ski ne devrait même pas leur permettre d’imaginer. Champs de poudreuse avec crevasses en prime, piste noire / noire foncée, tunnel de la mort, etc.. Et lorsque cela ne suffit pas, il les pousse en pleine descente ou les serre contre le bord de la piste jusqu’à ce qu’ils s’étalent. Mais que fait la police ?

 

Hervé, alias "Mr Freeze"

Profil : Frileux

Expression courante : "Dites, vous trouvez pas qu’il fait un peu froid, là ?"

Hervé a froid. Partout. Tout le temps. C’est d’ailleurs ce qui le définit le mieux. En fait, dès qu’il sort de l’atmosphère infernale de son appartement (surchauffé à 30-35° en toute saison), il se gèle et doit pratiquer la technique de " l’oignon ", c’est-à-dire empiler les couches de textiles les unes sur les autres jusqu’à réchauffement ou étouffement.

Libre à lui, ceci dit, mais cela altère quelque peu son style, qui autrement serait excellent. Difficile de pratiquer la godille ou d’amortir les bosses sans pouvoir plier les jambes…

Avantage n°1: il peut emplafonner un sapin à 120 Kilomètres/heure sans broncher.
Avantage n°2 : ça nous fait bien rire.

 

Gaël, alias "Joe la reprise"

Profil : Autochtone rouillé

Expression courante : "Non, là, je préfère y aller doucement, ça fait longtemps que je n’en ai pas fait."

Solidement charpenté, ses 70 kilos (qu’il dit !) fermement campés sur des jambons démesurément musclés, Gaël est un sportif d’élite. Nous nous en rendons douloureusement compte quand il nous avoine hebdomadairement au Squash avec une régularité de coucou suisse. Mais sorti du cours, Gaël souffre d’étranges faiblesses qu’il attribue au manque d’entraînement. Faut-il aller courir au parc de la Tête d’Or ? "Non, répond-il, ça fait longtemps que je n’ai pas couru et pour la reprise, il faut y aller doucement…".

Pour ce week-end, on l’attendait au tournant. ça n’a pas raté : "Non, je ne vais pas vous suivre sur cette piste rouge : ça fait dix ans que je n’ai pas chaussé de spatules et pour la reprise, il faut y aller doucement…".

Mais oui, Gaël, mais oui…

 

Eric (n°1), alias "Sa Majesté des Mouches"

Profil : Ch'timi

Expression courante : "Saloperie de matériel de brun, c’est pas ma faute si je tombe !"

Selon l’expression consacrée, Eric a "les mouches", c’est-à-dire qu’il n’a pas de chance. Malgré la présence d’Arnaud, qui semble ces derniers temps représenter pour la poisse un paratonnerre bien plus attractif, il lui arrive encore (comme au bon vieux temps) de défier les probabilités.

Ce week-end là par exemple, il est le seul à avoir loué des skis dont les fixations déchaussaient spontanément à la moindre secousse. Un virage un peu serré ? Crac ! Une bosse minuscule ? Crac ! Et cela influe quelque peu sur son niveau, tant il est vrai que la perte inopinée d’une spatule constitue une péripétie dont le skieur moyen a du mal à se remettre.

 

Pierre, alias "Marvel Boy"

Profil : Surdoué irritant

Expression courante : "Même pas peur !"

Pierre est une de ces personnes que l’on classe d’emblée dans la catégorie "énervant". Il nous avait bien prévenu à l’avance (je le cite) : "je ne suis jamais monté sur des skis, alors j’aurais peut-être du mal à vous suivre…".

Résultat : dès la première minute, il maîtrise le chasse-neige. En nous observant, il note qu’il existe de meilleurs moyens de s’arrêter, et dès la deuxième minute, il contrôle parfaitement le freinage et la godille. De temps à autres, l’insolent se permet même de lâcher des remarques du genre : "Ha, c’est marrant le ski ; vous n’avez rien de plus dur ?".

Décidément, il n’y a pas de justice...

 

Arnaud, alias "Gamelle"

Profil : Débutant définitif

Expression courante : "Aïe !"

Conformément à l’idée selon laquelle l’équilibre doit régner dans l’univers, toute chose ayant sa contrepartie négative, Arnaud constitue en ski l’opposé de Pierre. Autant le premier, aidé en cela par une absence de peur déconcertante, retient parfaitement les techniques avancées, autant le second, prostré de terreur, semble dénué des réflexes élémentaires de sécurité. Ne contrôle ni sa trajectoire, ni sa vitesse, et a manqué à plusieurs reprise d’embrocher des skieurs innocents dont le seul tort était de se trouver sur sa route.

Mais ne désespérons pas : étant donné le nombre affolant de séduisantes jeunes femmes sur les pistes et l’attrait certain qu’exercent celles-ci sur notre héros malheureux, Arnaud est promis à des progrès fulgurants.

 

Eric (n°2), alias "Vanille-Fraise"

Profil : touriste passe-partout

Expression courante : "Photo !"

Photographe du groupe, Eric est ainsi surnommé pour sa surprenante faculté de ne bronzer que d’un seul côté. Enfin, "bronzer" est un grand mot puisqu’il est largement aussi photo-sensible que ses pellicules. On le retrouvera donc, le soir, livide d’un côté et brûlé au vingt-septième degré de l’autre. Comment expliquer ce curieux phénomène ? D’aucuns chuchotent qu’ils ne veulent pas s’avancer mais qu’Eric devrait changer de côté de temps en temps lorsqu’il est au comptoir (Langues de vipères, va !)…

Autre caractéristique : ne peut s’empêcher, lorsqu’il prend une photo, de laisser traîner son doigt devant l’objectif. La plupart des clichés ramenés de cette journée présentent donc dans un coin ou dans un autre un appendice rosâtre de plus mauvais effet. C’est dommage, mais bon, tant que ce n’est que son doigt…

Petite précision: Il y a deux Eric dans l’équipe, ce qui ne facilite pas la narration. Par convention et par référence à leur patronyme respectif (que nous tairons afin de leur éviter l'humiliation publique), Eric n°1 (le malchanceux) sera nommé " ErDup ", et Eric n°2 (le photographe) " ErMor ".

 

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